Alors que les prix de l’énergie sur les marchés de gros diminuent, il est prévu que la facture d’électricité augmente en février. Voyons pourquoi.
Le jeudi 11 janvier, la Commission de régulation de l’énergie a pris la parole pour annoncer une perspective d’augmentation des tarifs de l’électricité. Cette hausse est attribuée principalement au rétablissement de la taxe intérieure de consommation finale et à la fin du bouclier tarifaire, des facteurs majeurs qui influencent directement les coûts pour les consommateurs. Toutes les informations et les détails nécessaires pour comprendre cette évolution des prix sont présentés dans cet article, offrant ainsi une vue d’ensemble complète de la situation.
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Dès février, les tarifs de l’électricité seront en hausse
Les Français doivent se préparer à une augmentation des tarifs de l’électricité à partir du 1er février 2024, comme l’a annoncé la Commission de régulation de l’énergie lors d’une déclaration jeudi dernier. Cette augmentation est estimée à 10 %.
La raison principale de cette hausse réside dans le rétablissement de la taxe intérieure de consommation finale et la fin du bouclier tarifaire. Bien que la CRE ait recommandé au gouvernement de maintenir les tarifs réglementés stables, l’exécutif semble avoir une autre vision.
La commission a suggéré une baisse de 0,35 % HT au début de février, mais le gouvernement a décidé de ne pas suivre cette recommandation, arguant que cela représenterait un risque. Cependant, il s’efforcera de limiter l’augmentation de la facture d’électricité à 10 %.
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Une nouvelle désagréable de plus
Le gouvernement a également rejeté l’appel de l’UFC-Que Choisir, qui avait demandé un gel du tarif bleu d’EDF. Selon l’association, cette nouvelle augmentation entraînera une augmentation de la facture annuelle moyenne des ménages au tarif réglementé.
L’UFC-Que Choisir souligne qu’à un moment donné, cette facture d’électricité s’élevait à 1 604 euros. Avec la nouvelle hausse, elle atteindrait 2 235 euros, soit une augmentation de +39,3 % qui s’ajoute aux hausses des produits alimentaires.
Cette nouvelle augmentation est donc une mauvaise nouvelle supplémentaire pour les consommateurs. Il convient de rappeler qu’au cours de l’année précédente, ils ont déjà subi deux hausses du tarif réglementé de vente de l’électricité : une première de 15 % en février, suivie d’une autre de 10 % en août 2023.
Le gouvernement est confronté à un dilemme
L’UFC-Que Choisir plaide en faveur d’une stabilisation de la fiscalité appliquée au tarif réglementé de l’électricité, voire d’une augmentation limitée, inférieure à l’inflation, dans le but de soulager les ménages bénéficiant du bouclier tarifaire. Cette recommandation met le gouvernement dans une position complexe.
D’une part, il s’engage dans une démarche de redressement des finances publiques, ce qui implique le rétablissement de l’accise sur l’électricité à hauteur de 22,54 euros par mégawattheure. D’autre part, il doit tenir compte de la pression financière exercée sur les classes moyennes.
Face à ce dilemme, se pose la question cruciale : le gouvernement prendra-t-il réellement le risque d’imposer une hausse de 10 % sur la facture d’électricité, tout en cherchant à épargner les ménages de la classe moyenne ? Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise, soutient qu’annuler cette augmentation représenterait une décision sage pour atténuer les tensions économiques et sociales.