Le dimanche 18 février, le gouvernement a révélé un plan d’économies qui exercera un impact sur les finances des citoyens français. Quelles sont ces six mesures et comment vont-elles affecter le budget des ménages ?
Pour pallier la diminution des recettes fiscales, le gouvernement a mis en place un plan d’économies visant à réduire les dépenses budgétaires. Cette initiative, annoncée initialement le dimanche 18 février, a été présentée en détail le jour suivant. Voici six changements significatifs auxquels les Français devront se préparer.
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Restriction budgétaire : mesures d’économie de l’État
Cette année, la croissance économique prévue est en baisse, passant de 1,4 % à 1 %. Cette diminution pourrait entraîner une réduction des recettes fiscales, estimée entre 5 et 6 milliards d’euros. Face à cette situation, l’État se voit contraint de revoir à la baisse ses dépenses.
Dans ce contexte, un plan d’économies budgétaires est envisagé. Celui-ci inclut notamment la réduction des budgets alloués à certains dispositifs, dans le but d’économiser 10 milliards d’euros d’ici la fin de l’année. Cette mesure équivaut à 2 % du budget total de l’État.
De plus, le gouvernement prévoit de publier un décret d’annulation de crédits dès cette semaine. Cependant, ce décret ne pourra annuler immédiatement plus de 6 milliards d’euros de crédits, ce qui rendra nécessaire l’adoption d’une loi de finances rectificative au cours de l’été.
Les répercussions sur les finances des Français
Les retombées sur les finances des Français seront palpables à travers plusieurs changements :
- Réduction du budget de MaPrimeRénov’ : initialement prévue pour augmenter de 1,6 milliard d’euros, l’enveloppe allouée à MaPrimeRénov’ subira une baisse de un milliard d’euros. Cette révision découle de la diminution de la croissance et des recettes fiscales, nécessitant ainsi un réajustement budgétaire pour la rénovation énergétique.
- Report des recrutements dans la fonction publique : le plan d’économies implique le report des embauches de fonctionnaires. Malgré la projection d’une augmentation de 6 700 agents en 2024, l’État vise à réduire sa masse salariale de 700 millions d’euros. Cependant, les recrutements dans des secteurs prioritaires tels que la police et la magistrature restent maintenus.
- Diminution de l’aide internationale : le budget alloué à l’aide publique au développement pour l’année 2024, fixé à 6 milliards d’euros, connaîtra une réduction de 800 millions selon les ministres. Cette baisse suscite des inquiétudes quant à son impact sur la solidarité internationale, surtout en période de crises humanitaire, climatique et d’inégalités mondiales.
Et d’autres mesures encore
En plus de ces changements évoqués, d’autres répercussions sur le budget des Français sont également à prévoir :
- Reste à charge de 10 % du coût de formations : un budget de plus de 2 milliards d’euros est alloué au Compte personnel de formation. Les salariés et les entreprises devraient prendre en charge 10 % du coût de formations, permettant une économie de 200 millions d’euros. Ce reste à charge de 10 % du coût de formation ne devrait pas concerner les demandeurs d’emploi.
- Baisse du budget d’apprentissage : le budget de l’apprentissage baissera de 200 millions d’euros. Le plan d’investissement dans les compétences sera amputé de 150 millions d’euros.
- Réduction du soutien aux collectivités : le plan d’économies de l’État prévoit de réduire le soutien aux collectivités. Notamment le « fonds vert », destiné à soutenir leurs projets de transition écologique, qui baissera de 400 millions d’euros. Selon le Réseau Action Climat, cela mettra en péril la capacité d’investissement local.