Limiter les médias russes
En raison d’une violation de ses règles d’utilisation, YouTube a bloqué les chaînes des médias russes de sa plateforme.
Des chaînes bloquées dans le monde entier
Vendredi dernier, le service de vidéos de Google annonçait, par le biais de son compte Twitter, bloquer les chaînes des médias que finance l’État russe. Le monde entier n’aura donc bientôt plus accès à ces chaînes. Cette annonce arrive 10 jours après que cette mesure ait été prise en Europe.
La plateforme a tout de fois prévenu que ce n’était pas effectif dans l’immédiat :
Nous nous attendons à ce que nos systèmes prennent du temps pour se mettre en place.
Début mars, Twitter opérait déjà pour bloquer les médias russes en Europe. Il est désormais impossible de consulter ces médias. Une mention “Compte à accès restreint s’affiche”, avant de poursuivre “[Ce compte] a été suspendu au Portugal, en Finlande, en Suède, en Irlande, en Slovénie, en République tchèque, en Pologne, en Slovaquie, en Hongrie, en Italie, à Malte, en Allemagne, en Grèce, en Roumanie, aux Pays-Bas, en Bulgarie, en Autriche, au Luxembourg, en Lettonie, au Danemark, en Lituanie, en Croatie, en Estonie, à Chypre, en France, en Espagne, en Belgique, en réponse à une exigence légale.”
Des milliers de vidéos supprimées
Plus de 1 000 chaînes ont été bloquées, et 15 000 vidéos supprimées selon l’entreprise. Cette décision s’est expliquée par une violation des règles de YouTube concernant la négation, la minimisation, mais également la banalisation d’événements violents.
Tous les contenus publiés qui relatent l’invasion russe sur le territoire ukrainien sont par ailleurs concernés par cette suppression.
YouTube a affirmé pouvoir rediriger ses utilisateurs vers “des sources d’informations fiables”.
Des flash infos et classements des actualités principales sur la page d’accueil ont reçu plus de 17 millions de vues en Ukraine.
Les grands réseaux bloquent la Russie, Facebook, Instagram, YouTube etc, Russie de plus en plus isolée! Terminer les fausses informations et propagandes
— Marky Boudgis (@MarcBou48921065) March 14, 2022
D’autres réseaux sociaux limités
Le conflit en Ukraine a mené à l’arrêt ou la fermeture de multiples marques et plateformes en Russie.
Si souvent, les plateformes ont pris la décision elle-même, la Russie a également stoppé certaines activités.
L’agence de communication russe Roskomnadzor a annoncé qu’Instagram serait interdit dans le pays dès de 14 mars. Et pour cause, Meta, la société mère d’Instagram, a annoncé autoriser le contenu venant des Ukraniens, qui dénoncent les agissements des Russes, et appellent à la violence contre les envahisseurs.
Facebook a connu la même situation quelques jours avant. Le directeur des affaires mondiales de Facebook, Nick Clegg, a déclaré : “Je veux être parfaitement clair : nos politiques sont axées sur la protection du droit des gens à s’exprimer en tant qu’expression d’autodéfense en réaction à une invasion militaire de leur pays. Le fait est que, si nous appliquions nos politiques de contenu standard sans aucun ajustement, nous supprimerions maintenant le contenu d’Ukrainiens ordinaires exprimant leur résistance et leur fureur face aux forces militaires envahissantes, ce qui serait considéré à juste titre comme inacceptable.”
Il l’a rappelé par ailleurs, il s’agit d’une décision temporaire. Les attaques russophobes sont évidemment prohibées sur la plateforme.