Le gouvernement a laissé entendre récemment que les aides de la CAF pourraient être moins nombreuses et moins généreuses en 2025.
Alors que l’année 2024 s’annonce favorable aux aides de la CAF, les perspectives pour 2025 semblent moins prometteuses. En effet, le gouvernement envisage une réduction de la générosité des aides sociales pour l’année à venir. Cette annonce suscite des interrogations quant à l’impact sur les bénéficiaires et sur le paysage des prestations sociales dans le futur proche.
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Focus sur les soutiens financiers proposés par la CAF pour l’année 2024
À la fin de l’année précédente, la CAF a dévoilé son calendrier de paiement des aides sociales pour l’année 2024, marqué par une augmentation notable du taux du Revenu de Solidarité Active (RSA). Ce dispositif, fondamental dans le paysage social français depuis de nombreuses années, a été revu à la hausse afin de faire face à l’augmentation des prix et au renchérissement du coût de la vie.
Le réajustement du barème d’attribution du RSA vise principalement à compléter les revenus des travailleurs à temps partiel et à garantir un revenu minimum aux personnes en situation d’inactivité. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une loi pour l’emploi adoptée en octobre dernier, exigeant une participation obligatoire à des activités favorisant l’insertion professionnelle, allant de 15 à 20 heures par semaine pour les bénéficiaires du RSA.
Cependant, les bénéficiaires du RSA sont tenus de justifier régulièrement de leurs ressources, ce qui peut entraîner des ajustements dans le montant des versements. Par ailleurs, il est possible de cumuler le RSA avec d’autres allocations telles que les aides au logement, offrant ainsi un soutien financier plus global aux ménages en situation de précarité.
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Les aides revues à la hausse au cours de l’année
Chaque année, le gouvernement ajuste à la hausse les montants de ses aides de la CAF. En avril 2023, les allocations familiales, le RSA et la prime d’activité ont ainsi été augmentés de 5,6 % par rapport à l’année précédente. Cette annonce a été accueillie favorablement par la population française, soulagée par cette mesure.
Le RSA, par exemple, a été relevé à 607,75 €, tandis que pour un couple sans enfant, il s’élève désormais à 911,62 €. Les allocations familiales ont également bénéficié d’une augmentation pour l’année 2024.
Jusqu’au 31 mars 2023, les parents percevaient 139,83 € par mois au titre des allocations familiales, un montant qui a été révisé à la hausse pour l’année suivante. De même, la prime d’activité, un complément de revenu pour les travailleurs à faible salaire, a augmenté de 1,8 %, tout comme d’autres aides telles que l’AAH et l’AEEH.
Les allocations de la CAF diminuent en 2025
Bruno Le Maire avait précédemment annoncé une augmentation des prestations sociales en 2024, estimée à 4,6 %. Cette revalorisation, bien que non confirmée officiellement par le gouvernement, était prévue pour le 1er avril 2024, selon la loi de financement de la Sécurité sociale pour cette année-là. Cette mesure devait entraîner une augmentation de toutes les aides de la CAF à partir du mois de mai.
Cependant, entre-temps, Bruno Le Maire a revu à la baisse les perspectives de croissance économique de la France et a mis en place un plan d’économies de 10 milliards d’euros pour 2024. Malgré ces mesures, le ministre a assuré que les impôts des Français ne seraient pas affectés, ni la Sécurité sociale ni les collectivités locales. Pour atteindre ces économies, des ajustements ont été annoncés dans divers secteurs, notamment l’emploi, le travail et l’écologie.
Malgré les assurances du ministre, des incertitudes subsistent quant à l’indexation des aides de la CAF sur l’inflation en 2025. Bruno Le Maire a déclaré que ce sujet serait abordé lors du débat sur le budget 2025. Cependant, même si une indexation a lieu, les projections de l’Insee n’anticipent pas de rebond significatif de l’inflation en 2024. Par conséquent, la revalorisation des pensions sociales et familiales en 2025 ne devrait pas dépasser les 4,6 % prévus pour cette année.