Les assureurs alertent sur les coûts cachés de l’assurance des voitures électriques, liés notamment à la réparabilité et aux exigences des constructeurs.
Alors que la voiture électrique offre des économies significatives en termes de coût d’utilisation, englobant l’entretien, l’assurance et même le carburant, elle suscite de nouvelles préoccupations chez les assureurs. En effet, malgré la réduction des frais d’assurance généralement constatée pour les voitures électriques par rapport à leurs homologues thermiques, les compagnies d’assurance commencent à manifester des réticences croissantes à assurer ces véhicules. Cela soulève des interrogations sur les raisons sous-jacentes à cette tendance émergente et sur les potentiels coûts cachés liés à l’assurance des voitures électriques.
Lire aussi :
- Pourquoi le fisc vous conseille de vider votre compte courant d’ici fin mars ?
- CAF : un virement de 635 euros pour 2 millions de Français, êtes-vous concerné ?
Les assureurs font face à des défis techniques et financiers importants
Certains assureurs refusent d’assurer certains modèles de voitures électriques ou augmentent considérablement leurs tarifs, exercant ainsi une pression sur les propriétaires de ces véhicules. Cette décision est motivée par plusieurs facteurs, notamment les préoccupations liées aux batteries, à la réparabilité des composants de la carrosserie et à la disponibilité des pièces détachées.
Les compagnies d’assurance sont confrontées à des délais prolongés pour l’obtention des pièces de rechange et à des coûts de main-d’œuvre plus élevés, ce qui pèse lourdement sur leurs finances.
De plus, certaines directives imposées par les constructeurs automobiles aux voitures électriques représentent un défi financier supplémentaire pour les assureurs. Par exemple, en cas de déclenchement de l’airbag lors d’un accident, certains constructeurs exigent le remplacement complet de la batterie, même si celle-ci n’a pas été endommagée, ce qui rend la réparation de la voiture électrique irréalisable selon les normes habituelles.
Retraites : votre pension va baisser en 2025, découvrez les raisons
Une règle des constructeurs qui pose véritablement problème
Cette situation pose un défi majeur pour les assureurs, qui ne sont pas en mesure de diagnostiquer l’état de la batterie avant de procéder à son remplacement.
En conséquence, la voiture électrique est considérée comme une perte totale pour l’assureur, ce qui risque de devenir un problème croissant dans les années à venir, potentiellement devenant un nouveau scandale dans le monde des voitures électriques.
De plus, même si des méthodes de diagnostic précis de l’état de la batterie sont disponibles aujourd’hui, les coûts élevés des pièces de carrosserie et les délais d’attente prolongés pour leur obtention, ainsi que pour la main-d’œuvre, aggravent encore la situation.
Des modèles non assurables : le cas des voitures électriques de marques chinoises
Certains modèles de voitures électriques, notamment ceux des marques chinoises, sont tout simplement rejetés par les assureurs, comme l’indique Autoexpress. Les réseaux de réparation des assureurs rencontrent des problèmes techniques et culturels avec ces marques, ce qui entraîne des pénuries de pièces et un manque d’assistance technique, entravant ainsi l’assurabilité de ces véhicules.
Ce phénomène concerne non seulement les nouveaux acteurs sur le marché automobile, mais également des marques plus établies telles que BYD, ORA (du groupe Great Wall Motor, dont la marque n’est pas encore présente en France) et même MG.
Les assureurs se retrouvent donc dans une situation difficile, contraints de refuser d’assurer certains modèles ou d’augmenter leurs tarifs pour compenser les risques associés à la voiture électrique.
