Les personnes retraitées sont confrontées à une perspective inquiétante : elles risquent de subir une perte financière en 2025 en raison d’une revalorisation. Nous allons vous détailler les raisons de cette situation.
Les retraités font face à une perspective difficile : ils pourraient subir une perte importante en raison d’une éventuelle baisse du taux de revalorisation l’année prochaine, malgré la hausse constante de l’inflation. Cette situation suscite de nombreuses questions et accroît l’incertitude concernant la stabilité financière future des retraités. Pour mieux comprendre cette situation déconcertante, examinons les raisons qui pourraient expliquer cette perspective troublante.
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Un petit pouvoir d’achat pour les retraités
Le 1er janvier 2024, les pensions de retraite de base ont bénéficié d’une augmentation significative de 5,3 %, offrant ainsi un soulagement économique bienvenu à de nombreux seniors et améliorant leur pouvoir d’achat. Cependant, une perspective moins réjouissante attend les retraités pour l’année à venir. Il semble que cette période de répit financier pourrait toucher à sa fin.
En effet, les espoirs d’une nouvelle revalorisation substantielle des retraites en 2025 s’amenuisent. À ce jour, aucune augmentation aussi significative que celle de cette année n’est prévue. Face à cette perspective, de nombreux retraités craignent déjà une détérioration de leur niveau de vie pour l’année à venir.
Cette nouvelle a été confirmée par Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, qui a souligné que le pouvoir d’achat des retraités demeure étroitement lié à la stratégie visant à redresser les finances publiques.
Une décision qui coûte cher à l’État
Comme vous l’avez compris, les retraités doivent se préparer à voir leurs pensions ne pas suivre le rythme de l’inflation. Cette décision gouvernementale vise à récupérer les fonds dépensés précédemment.
En 2024, les pensions de retraite de base et les retraites complémentaires ont été augmentées respectivement de 5,3 % et 4,9 % pour contrer l’inflation persistante. Cependant, cette réévaluation a représenté un coût considérable pour l’État, s’élevant à près de 14 milliards d’euros, une somme considérable étant donné le contexte économique actuel.
Cette augmentation des pensions a touché de nombreux retraités, notamment ceux relevant de la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (Cnav), du Service des retraites de l’État, de la Caisse nationale des agents de collectivités locales, de la caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales, ainsi que ceux bénéficiant de l’Allocation de solidarité aux personnes âgées. Pour éviter de dépenser à nouveau des milliards d’euros pour la revalorisation des pensions en 2025, l’État a opté pour la sous-indexation. Cependant, Thomas Cazenave a mentionné qu’un débat aura lieu concernant le budget officiel pour 2025.
10 milliards d’euros à économiser ?
Selon Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, l’État doit réaliser des économies d’environ 10 milliards d’euros sur son budget annuel afin de réduire le déficit des finances publiques, motivé par une prévision de croissance faible, estimée à seulement 1 %. Pour le gouvernement, une revalorisation des pensions de retraite moins conséquente que celle actuellement appliquée constitue un moyen d’atteindre cet objectif.
Cette mesure de sous-indexation des retraites n’est pas nouvelle. En 2019, le gouvernement avait déjà décidé de ne revaloriser les pensions que de 0,3 %, alors que l’inflation était d’environ 1,8 %, permettant ainsi à l’État d’économiser jusqu’à 2,8 milliards d’euros.
Par ailleurs, cette réduction budgétaire ne concerne pas uniquement les pensions de retraite. Le gouvernement prévoit également des économies dans d’autres secteurs, notamment celui de la Sécurité sociale, avec une intention d’économiser près de 6 milliards d’euros, ainsi que dans le champ de l’exécutif, avec des économies estimées à 6 milliards d’euros.