Une coalition d’États
Huit États américains ont annoncé l’ouverture d’une enquête sur TikTok, afin d’en examiner les pratiques et leurs effets sur les enfants et jeunes adolescents.
Une enquête ouverte
La Californie, la Floride, le Vermont, le Tennessee, le Nebraska et trois autres États ont expliqué vouloir analyser les “techniques utilisées par TikTok pour encourager les jeunes”, notamment à y passer plus de temps, à réagir aux contenus et interagir avec les créateurs. Les magistrats estiment que ces pratiques pourraient causer du tort aux enfants, qui semblent beaucoup apprécier la très populaire application.
La coalition reproche à la filiale du groupe chinois ByteDance de pousser les enfants à passer de plus en plus de temps sur la plateforme. Aux États-Unis, les moins de 13 ans peuvent rejoindre TikTok sur une version spécifiquement adaptée aux enfants.
Protéger les enfants
Le procureur général du Vermont, Thomas Donovan expliquait vouloir :
Protéger les enfants et soutenir les parents.
Le Californien Rob Bonta, procureur général, l’a soutenu sur la question : “Nos enfants grandissent à l’ère des réseaux sociaux et beaucoup ressentent le besoin de se mesurer à ces versions filtrées de la réalité qu’ils voient sur leurs écrans. Nous savons que cela a des effets dévastateurs sur la santé mentale et le bien-être des enfants. Mais nous ne savons pas ce que les entreprises elles-mêmes savaient et depuis quand.”
#SaferInternetDay : Nous mettons à jour nos Règles Communautaires pour toujours mieux accompagner et informer nos utilisateurs, notamment en ce qui concerne les défis en ligne 👇https://t.co/tsZa8XeKUH
— TikTok France (@tiktok_France) February 8, 2022
Les réseaux sociaux souvent mis en cause
Ce n’est pas la première fois que les réseaux sociaux sont mis en cause pour des pratiques néfastes sur le comportement et la santé mentale des enfants.
Une enquête sur les dangers d’Instagram
L’enquête de la coalition américaine a été lancée, après que de nombreux procureurs aient investigué contre Meta. La procureure du Massachusetts, Maura Healey, avait alors témoigné :
Meta n’a pas réussi à protéger les jeunes sur ses plateformes et a choisi à la place d’ignorer voire, dans certains cas, de renforcer des pratiques qui constituent une menace réelle pour la santé physique et mentale – exploitant ainsi les enfants pour faire des profits.
Cela est notamment le cas du réseau Instagram, qui incite les plus jeunes à le rejoindre, en ignorant complètement les différents rapports internes sur les souffrances engendrées par la plateforme. Ces documents ont été révélés quelques mois auparavant par la lanceuse d’alerte Frances Haugen, qui travaillait au sein de l’entreprise.
Le harcèlement en ligne
En plus de créer des vrais problèmes de santé mentale sur les enfants, en raison des comparaisons à des idéaux hors d’atteinte, les réseaux sociaux sont très souvent la source d’un fort harcèlement en ligne.
Dans une étude réalisée par Audirep pour l’association e-Enfance en partenariat avec la Caisse d’Épargne, il a été révélé que 63 % des enfants de 8 à 18 ans interrogés ont affirmé être inscrit sur un ou plusieurs réseaux sociaux. 20 % des interrogés disent avoir été confrontés à une situation de cyberharcèlement. Des résultats très inquiétants.