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Cryptomonnaies : interdites d’utilisation dans le secteur bancaire d’un pays d’Amérique centrale

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Découvrez comment les cryptomonnaies se voient interdites d’utilisation dans le secteur bancaire d’un pays d’Amérique centrale, soulevant des questions sur leur régulation. Les détails ci-dessous.

Dans la mosaïque de réglementations qui entourent le monde volatile et souvent insaisissable des cryptomonnaies, le Honduras vient de poser un nouveau jalon, fort et distinct. C’est avec une fermeté cinglante que le pays d’Amérique centrale a tranché le lien entre les banques traditionnelles et les actifs numériques tels que le bitcoin. Le 16 février 2024, le gendarme des marchés financiers du Honduras a interdit sans ambages aux banques de réaliser des transactions en cryptomonnaies, d’échanger ou d’investir dans ces actifs numériques non autorisés par la banque centrale.

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Une mesure de prudence ou de prévention ?

Fraudes et blanchiment d’argent sont les motifs invoqués par le régulateur hondurien pour justifier cette interdiction. La résolution, entrée en vigueur immédiatement, exige que toutes les institutions financières supervisées se conforment strictement à ces directives.

La banque centrale, pour sa part, persiste à ne pas reconnaître de garantie pour ce genre de transactions, marquant ainsi une distinction nette avec d’autres pays de la région. Jusqu’à cette décision, le Honduras naviguait dans des eaux législatives floues concernant les cryptoactifs, malgré la présence de plateformes d’échange internationales sur son sol.

Le régulateur a identifié cette absence de cadre légal comme un défi majeur, d’autant que les entités opérant dans ce secteur sont disséminées à travers diverses juridictions. Par conséquent, il impose désormais aux institutions bancaires l’obligation d’informer leurs clients sur les risques associés à l’utilisation de ces actifs numériques.

Une autonomie en contraste

Dans cette onde de choc réglementaire, il existe une enclave d’exception : la ville de Próspera. Avec son statut fiscal et budgétaire autonome, elle avait déclaré le bitcoin comme monnaie légale sur son territoire en avril 2022, une décision qui semble maintenant en contradiction avec la ligne nationale.

Cela souligne une certaine ambivalence au sein du Honduras quant à l’avenir numérique de sa monnaie. La démarche hondurienne contraste avec les politiques d’autres nations latino-américaines. Le Salvador, par exemple, a franchi le pas en donnant cours légal au bitcoin, suivi par une Argentine accueillante sous l’égide de son président libéral, Javier Milei.

Le Brésil a légalisé les paiements en cryptomonnaies et se distingue par le plus grand nombre d’ETF dédiés négociés en Bourse. Même le Venezuela, qui s’était aventuré avec sa propre monnaie numérique, a dû faire machine arrière en raison d’un scandale de corruption.

Implications pour le secteur bancaire et la finance

  • Surveillance et conformité : les banques du Honduras devront désormais redoubler de vigilance et s’assurer de la conformité de leurs opérations avec les nouvelles réglementations. Cela implique probablement une révision des politiques internes et des systèmes de surveillance pour exclure toute transaction impliquant des cryptomonnaies.
  • Risques pour les clients : les clients des banques honduriennes devront être informés des changements et de l’impact potentiel sur leurs investissements et transactions. Cela pourrait créer un climat d’incertitude et de méfiance vis-à-vis des actifs numériques.
  • Perspectives de marché  : les acteurs du marché des cryptomonnaies au Honduras pourraient voir leurs opérations se comprimer significativement. Sans l’appui des institutions bancaires, l’accès aux cryptomonnaies sera plus compliqué, ce qui pourrait refroidir l’intérêt des investisseurs potentiels.

Le Honduras se trouve à la croisée des chemins, déchiré entre la volonté de protection et la tentation de l’innovation. Alors que des villes comme Próspera expérimentent avec les cryptomonnaies, le reste du pays semble vouloir se prémunir contre les risques inédits qu’elles représentent. La dualité de cette approche soulève des questions sur la cohérence et l’efficacité à long terme de telles mesures.

Caroline
Caroline
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