En ce début de l’année 2024, une initiative bancaire novatrice émerge, offrant aux jeunes une opportunité de contribuer activement à la transition écologique. Les détails.
À partir de l’année 2024, les jeunes auront la possibilité de soutenir des projets écologiques tout en constituant une épargne grâce au lancement du Plan Épargne Avenir Climat (PEAC). Cette initiative représente une occasion sans précédent pour les jeunes d’investir dans un avenir durable dès leur plus jeune âge. Suite à l’approbation de deux textes législatifs clés, ce nouveau produit bancaire verra le jour. Ces textes comprennent la loi sur l’industrie verte, qui a été promulguée à la fin du mois d’octobre, ainsi que le projet de loi finance 2024, adopté ce mois-ci.
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Le Plan épargne avenir climat, c’est quoi ?
Le Plan Épargne Avenir Climat (PEAC) présente des similitudes avec le Livret A, offrant une ouverture aux enfants avec le consentement parental, des plafonds de versements et des retraits sans imposition. Cependant, il se distingue en tant que compte-titres avec un compte en espèces, similaire au Plan d’Épargne en Actions (PEA), offrant des opportunités d’investissement comparables.
Malgré ces ressemblances, des différences notables apparaissent lorsqu’on examine attentivement ce dispositif. Les fonds épargnés demeurent bloqués pendant au moins 5 ans, avec une récupération possible par les bénéficiaires à partir de leurs 18 ans s’ils ont ouvert un PEAC avant l’âge de 13 ans.
Les retraits partiels ne sont pas soumis à une imposition, mais empêchent de nouveaux versements. Des retraits anticipés sont permis en cas de décès d’un parent ou d’invalidité du bénéficiaire, et il est également envisageable de retirer l’intégralité des fonds. Cependant, cela entraîne la clôture automatique du plan, sans garantie sur la possibilité d’en ouvrir un nouveau par la suite, et le PEAC se clôture automatiquement au 30e anniversaire de son titulaire.
La gestion du Plan épargne avenir climat
Les banques et les compagnies d’assurances pourront offrir le Plan Épargne Avenir Climat, emboîtant ainsi le pas au modèle du Plan Épargne Retraite (PER). Elles devraient présenter deux méthodes de gestion distinctes pour ce plan.
Initialement, les représentants légaux auront le pouvoir de gérer le plan, prenant des décisions jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de 18 ans. Par la suite, le titulaire du plan assumera la responsabilité de son propre contrat.
La gestion pilotée du Plan Épargne Avenir Climat convient à ceux qui ne sont pas en mesure ou ne désirent pas gérer activement leur contrat. Elle investit automatiquement dans certains supports, avec pour objectif de sécuriser le capital et les intérêts jusqu’à l’échéance du PEAC.
Un placement en faveur de l’environnement
Les jeunes auront la possibilité d’investir leur épargne dans des fonds labellisés Greenfin ou ISR grâce au Plan Épargne Avenir Climat. Un décret à venir fournira bientôt des informations détaillées sur ce plan, notamment sur la disponibilité de titres supplémentaires visant à financer la transition écologique, tels que les obligations « vertes ».
Il est envisageable qu’un fonds euros, garantissant la sécurité du capital, soit inclus dans le plan, offrant ainsi des opportunités d’investissement à divers acteurs économiques. Les investissements pourront cibler des sociétés françaises ainsi que celles de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen. Ces mesures sont conçues pour garantir une protection adéquate de l’épargne.
Bercy souligne l’importance de l’éducation financière des détenteurs du Plan Épargne Avenir Climat, mettant en place une approche pédagogique. Ces derniers recevront des informations claires et régulières concernant la performance du plan, les frais associés et l’impact environnemental de leur épargne.