À partir de 2026, Élisabeth Borne prévoit la mise en place du pack autonomie jeunes majeurs, une assistance spécialement conçue pour les mineurs qui quittent l’Aide sociale à l’enfance (ASE).
Le 20 novembre dernier, l’ancienne Première ministre a présenté son nouveau plan de lutte contre les violences faites aux enfants, s’étendant sur la période de 2023 à 2027. Au cœur de cette initiative se trouve le pack autonomie jeunes majeurs, une mesure destinée à apporter un soutien financier aux mineurs qui sortent du système de protection de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Ce dispositif prévoit une aide financière de 1 500 euros, visant à faciliter l’insertion sociale et professionnelle de ces jeunes adultes nouvellement autonomes. En offrant un coup de pouce financier significatif, ce plan vise à garantir une transition plus fluide vers l’indépendance et à renforcer le soutien aux jeunes les plus vulnérables de la société.
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Une allocation d’autonomie de 1 500 euros pour les jeunes majeurs
Élisabeth Borne a annoncé un nouveau plan de lutte contre les violences faites aux enfants pour la période 2023-2027, comprenant diverses mesures dont le pack autonomie jeunes majeurs. Ce programme vise à soutenir financièrement les jeunes majeurs sortant du système de protection de l’enfance, en leur offrant une aide pouvant aller jusqu’à 1 500 euros. Selon les informations fournies par Matignon, cette aide sera octroyée de manière automatique, bien que les détails sur les modalités de versement restent à préciser.
La mise en place du pack autonomie jeunes majeurs est une initiative qui répond à un besoin croissant de soutien pour les jeunes en transition vers l’âge adulte, notamment ceux issus de l’aide sociale à l’enfance. En garantissant un soutien financier automatique, l’objectif est de faciliter leur autonomie et leur intégration dans la société. Cependant, les contours exacts de cette mesure ainsi que les conditions d’éligibilité demeurent à clarifier par les autorités gouvernementales.
Bien que cette annonce suscite des attentes positives, elle soulève également des interrogations quant à sa mise en œuvre concrète et à son efficacité réelle. Les détails sur le mode de versement de cette aide ainsi que les critères d’attribution seront cruciaux pour évaluer l’impact et la portée de cette initiative dans la réalité quotidienne des jeunes concernés.
Ce pack autonomie va-t-il remplacer le pécule ?
L’ex Première ministre a confirmé que le pack autonomie jeunes majeurs sera accessible à tous les jeunes sortant de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Cette aide s’ajoute à d’autres dispositifs déjà en place, dont le pécule, destiné à ces jeunes.
Le pécule consiste en un cumul d’allocations de rentrée scolaire, placées à la Caisse des dépôts jusqu’à la majorité de l’enfant, moment où il peut en disposer. Quant à savoir si le pack autonomie jeunes majeurs remplacera le pécule, aucune information n’a encore été donnée à ce sujet.
Cependant, il est à noter que le nouveau dispositif bénéficiera à tous les jeunes sortants de l’ASE, contrairement au pécule, qui n’était accessible qu’à certains bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire. Cette distinction soulève des questions quant à l’équité de l’assistance financière offerte aux jeunes sortants de l’ASE.
Le pack autonomie jeunes majeurs suscite des interrogations et des incertitudes
Contrairement au futur pack autonomie jeunes majeurs, l’accès au pécule nécessitait des démarches spécifiques pour en bénéficier. Cependant, même parmi ceux qui y avaient droit, bon nombre ne faisaient pas les démarches pour l’obtenir. Ainsi, Matignon envisage de lancer une mission prochainement afin de faciliter la récupération de ce pécule par ceux qui y ont droit.
Le montant de cette aide s’élève à 800 euros, soit 700 euros de moins que le montant potentiel du futur pack autonomie jeunes majeurs. Malgré cette différence de montant, les associations du secteur de l’aide à l’enfance expriment des réserves concernant le nouveau dispositif.
Le collectif Cause Majeur souligne notamment le manque de clarté quant à l’universalité de l’aide et à ses éventuelles conditions d’attribution.