L’émotion de la journaliste
Le mardi 15 mars la chronique de Sonia Devillers a suscité une vive émotion chez France Inter.
Les photos déchirantes
Alors que Sonia Devillers racontait l’histoire derrière deux photos prises en Ukraine, la journaliste de 42 ans, Léa Salamé, s’est effondrée. Cette histoire relatait du décès d’une femme enceinte lors du bombardement à la maternité de Marioupol le 9 mars 2022.
La femme en question était portée par cinq personnes en gilet pare-balles sur un brancard. Le cliché avait d’ailleurs été partagé sur les réseaux sociaux. Cette femme enceinte et son bébé sont malheureusement décédés.
L’autre photo montrait une femme qui avait réussi à fuir la maternité et à avoir son enfant sain et sauf.
Les paroles de la chroniqueuse
Léa Salamé savait de quoi la chronique parlait en l’annonçant quelques minutes auparavant. C’est cependant le récit effroyable que va développer Sonia Devillers qui va provoquer une vive réaction à la journaliste, mais également à son coanimateur : Nicolas Demorand.
Elle décrit :
Leurs visages blafards, leur ventre proéminent, ont fait le tour du monde. Un photographe ukrainien, Evgeniy Maloletka les a saisis. La première descendant un escalier à moitié en ruine, une couverture sur le dos, un énorme sac mauve accroché au bras et surtout, un pyjama d’hiver beige à gros pois noirs qui permet de la reconnaître sur les clichés suivants ; l’autre n’est plus en état de marcher.”
Après avoir fini sa chronique Nicolas Demorand prend la parole avec beaucoup d’émotions et dit : “On est écrasés dans ce studio, avec, tous, les larmes aux yeux.”
Sonia Devillers revient sur sa chronique
Dans la journée, la chroniqueuse de France Inter, revient sur son passage du matin.
Ses explications
Elle explique ne pas avoir voulu faire pleurer Léa Salamé. Son but était simplement de raconter des faits très graves et montrer que cette guerre fait des dommages collatéraux.
Elle évoque dans un post twitter :
Ce matin, je ne pensais pas faire pleurer Léa Salamé. Je voulais dire la puissance magnifique de la photo de presse, ces anonymes qui deviennent nos intimes, ces destins qui deviennent universels.
En effet, cette dernière avait parlé de ces destins tragiques pour ces jeunes femmes. Elle avait particulièrement appuyé ses propos en énonçant : “Deux photos de presse, deux destins. Comment on les regarde déceler que l’une annonce la mort et l’autre promet la vie ?”
Des paroles qui ont raisonné au sein de l’équipe de France Inter.
Ce matin, je ne pensais pas faire pleurer @LeaSalame. Je voulais dire la puissance magnifique de la photo de presse, ces anonymes qui deviennent nos intimes, ces destins qui deviennent universels.@franceinterhttps://t.co/zXzw5v8WVZ
— Sonia Devillers (@Sonia_Devillers) March 15, 2022
Qui est Sonia Devillers ?
La journaliste écrit une chronique quotidiennement dans la matinale de Léa Salamé et Nicolas Demorand. Du lundi au vendredi à 9 h 40 on a l’occasion de l’entendre sur tout ce qui a attiré les réseaux sociaux ou chaînes télévisuelles. L’occasion de faire un détail minutieux, avec une belle poésie ce qui bouleverse la société.