Alors que les taux sont aujourd’hui aux alentours des 4 %, les Français touchant un salaire de moins de 1 400 euros par mois peuvent tout de même devenir propriétaire.
Dans un marché immobilier en constante évolution, l’accès à la propriété représente souvent un défi pour de nombreux ménages, en particulier ceux disposant de revenus modestes. Se poser la question de ce qu’il est possible d’acquérir en gagnant un salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) avec un taux d’intérêt de 4% est donc crucial pour ceux qui aspirent à devenir propriétaires. Cette interrogation suscite l’intérêt et la réflexion quant aux possibilités offertes dans le contexte actuel du marché immobilier.
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L’achat d’une propriété n’est plus forcément destiné qu’aux plus aisés
Malgré la montée significative des taux d’intérêt, qui ont augmenté de façon notable, passant d’un modeste 1 % à un niveau plus substantiel de 4,3 % au cours des deux dernières années, la perspective d’acheter une propriété n’est plus automatiquement associée à une aisance financière élevée.
Même si obtenir un prêt immobilier tout en percevant le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) peut sembler un défi de taille, il est important de souligner que cette réalisation demeure parfaitement envisageable.
Les témoignages et données recueillis auprès d’experts du secteur, tels qu’Olivier Carreau, directeur de la stratégie et des opérations chez le courtier en ligne Pretto, et rapportés par Le Parisien, mettent en lumière une proportion notable de clients gagnant moins de 1 500 euros mensuels, représentant ainsi une part non négligeable de l’ensemble des acquéreurs potentiels.
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Capacité d’emprunt pour un couple au SMIC : plus de 180 000 euros possible
Selon les estimations fournies par le courrier Pretto, basées sur un taux d’intérêt de 4,22 % sur une période de vingt-cinq ans, une personne seule percevant le SMIC pourrait envisager un prêt immobilier d’un montant maximum de 90 730 euros.
Cette somme, bien que limitée, lui permettrait d’acquérir un bien immobilier de petite taille, tel qu’un appartement de 9 mètres carrés à Paris, 18 mètres carrés à Nice ou 19 mètres carrés à Lyon. En revanche, dans les zones rurales où les prix sont plus abordables, les opportunités d’achat s’étendent davantage. Par exemple, à Limoges, il serait possible d’acquérir un logement de 55 mètres carrés, à Saint-Étienne 68 mètres carrés, voire même 70 mètres carrés à Mulhouse.
Pour un couple, bénéficiant de deux revenus au SMIC, la capacité d’emprunt augmente significativement. Avec une mensualité maximale de remboursement de 979 euros, le montant total de l’emprunt pourrait dépasser les 181 275 euros.
Quand acheter ?
Alors, est-il judicieux de saisir dès maintenant l’opportunité de devenir propriétaire ? C’est la question que se posent nombre de potentiels acheteurs percevant le salaire minimum, surtout face à la baisse des taux d’intérêt observée depuis décembre.
Avec un taux d’intérêt de 4 %, la capacité d’emprunt d’un salarié touchant le SMIC pourrait atteindre les 93 000 euros, voire 98 000 euros si les taux chutent à 3,5 % d’ici la fin de 2024, sans exclure une éventuelle revalorisation du SMIC.
Olivier Carreau, intervenant dans une discussion avec Le Parisien, souligne qu’un choix délicat se présente : opter pour un emprunt à un taux plus élevé actuellement, avec la possibilité de négocier un prix avantageux pour le bien immobilier et de renégocier le taux ultérieurement ; ou bien patienter au risque de voir les prix de l’immobilier augmenter. Selon lui, la réponse est claire : “À mon avis, il est préférable d’acheter maintenant car il y a de belles opportunités avec des biens en vente depuis longtemps.”