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« Cyber Hell: Exposing an Internet Horror », comment deux réseaux de trafic sexuels en ligne ont réussi à filmer les viols et à faire chanter de nombreuses femmes en Corée du Sud ? La réponse à découvrir dans ce dérangeant documentaire de Netflix

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Après nous avoir révélé les atrocités commises par le tristement célèbre Dr Cline dans son précédent documentaire choc intitulé « Our Father », Netflix nous propose cette fois-ci d’aller en Corée du Sud pour découvrir une autre affaire encore plus sordide. En effet, un nouveau documentaire encore plus dérangeant, « Cyber Hell: Exposing an Internet Horror » débarque ce mercredi 18 mai sur la plateforme de streaming. Et accrochez-vous bien, car ce nouveau documentaire sur les crimes réels de Netflix ne s’adresse pas aux âmes sensibles. Justement, ce nouvel ajout du streamer relate la montée en puissance de deux grands réseaux de trafic sexuel en ligne qui ont vu le jour en Corée du Sud il y a quelques années seulement. D’ailleurs, il y a de fortes chances que vous n’ayez jamais entendu parler de cette affaire considérée comme l’une des affaires Internet les plus macabres de l’histoire. À savoir que les dirigeants de ces organisations avaient accès aux photos et vidéos intimes de nombreuses de femmes et de jeunes filles, qu’ils utilisaient comme moyen de chantage pour obtenir des contenus de plus en plus sexuels et violents. Cependant, ce n’est là que la partie émergée de l’iceberg moralement dépravé qu’est cette affaire, donc avant d’appuyer sur le bouton Play, voici ce que vous devez savoir sur cette affaire profondément dérangeante.

Cyber Hell: Exposing an Internet Horror

La « Nth Room » et la « Doctor’s Room »

Vous vous demandez certainement ce qu’est la « Nth Room » et de la « Doctor’s Room ». Eh bien, nous allons justement tout vous expliquer. La façon la plus simple de décrire la « Nth Room » est qu’il s’agit d’un grand réseau d’esclavage sexuel qui a fait beaucoup de victimes entre 2018 et 2020 en Corée du Sud. L’organisation agissait presque exclusivement sur Telegram, un service de messagerie instantanée crypté basé sur le Cloud. C’est justement le premier réseau d’esclavage sexuel basé sur Telegram qui était dirigé par un utilisateur portant le surnom de « God God ». Durant cette sombre période, de très nombreuses femmes et jeunes filles étaient victimes de chantage pour qu’elles envoient des images et des vidéos d’elles-mêmes, souvent violentes et dégradantes. Ces dernières étaient ensuite diffusées et vendues sur le dark web, de nombreux sites pornographiques et à des personnalités haut placées.

Cyber Hell: Exposing an Internet Horror

Concernant les systèmes d’exploitation sexuelle, la « Nth Room » était aussi infâme qu’on peut l’imaginer. En effet, l’organisation trouvait généralement ses victimes de deux manières. La première approche était de faire en sorte d’avoir un accès aux photos privées et aux comptes de médias sociaux de ses victimes potentielles. L’organisation menaçait ensuite de révéler ces images à la famille, aux amis et aux collègues de travail si elles ne coopéraient pas. La deuxième option était encore plus troublante, car les autres victimes ont été recrutées par le biais d’offres d’emploi. Celles-ci recevaient en effet de l’argent en échange de différentes tâches apparemment inoffensives au début. Cependant, au fur et à mesure que le temps passe, les demandes s’intensifient et très vite, les victimes étaient invitées ou même obligées à accomplir des actes sexuels ou de violence sur elles-mêmes. Mais le plus troublant et c’était même la chose la plus horrible que faisait la « Nth Room » concernait la localisation. Dans certains cas, les agresseurs étaient capables de savoir avec précision l’endroit où se trouvaient leurs victimes. Et grâce à cela, des membres de l’organisation ont réussi à filmer des vidéos de nombreuses femmes et de jeunes filles pendant qu’elles se faisaient violer.

Cyber Hell: Exposing an Internet Horror

C’est environ un an plus tard, en 2019, qu’un utilisateur copieur est apparu connu sous le nom de « Doctor » et son organisation s’appelait « Doctor’s Room ». Tout comme son prédécesseur, cet utilisateur recrutait aussi ses victimes par le biais d’offres d’emploi. Mais contrairement au mode opératoire de la « Nth Room », ses offres d’emploi étaient à temps partiel et ont été publiées sur Twitter. Il utilisait ensuite les informations personnelles fournies par les candidates pour les retrouver et les faire chanter. D’après les estimations, approximativement 260 000 personnes ont payé jusqu’à 1 500 € pour visionner ses vidéos pornographiques. Et à cause de ce réseau criminel, 100 femmes et 26 mineurs ont été contraints à l’esclavage sexuel.

Comment les autorités ont-elles été mises au courant de ces atrocités ?

Bien que beaucoup de personnes aient signalé ces groupes de pédopornographie à la police, les autorités n’ont pas tout de suite pris l’affaire au sérieux. D’ailleurs, il est très difficile de savoir si cela est dû au fait qu’elles ne comprenaient pas ce qui se passait ou si elles étaient complices de ces atrocités. Après que l’affaire a été classée sans suite, le Seoul Shinmun et le Sisa Journal, deux journaux sud-coréens, ont donc décidé de mener leurs investigations pour écrire des articles concernant les vidéos pédopornographiques sur Telegram.

Cyber Hell: Exposing an Internet Horror

Mais c’est l’Electronic Times qui a été le premier média à faire un vrai reportage sur la « Nth Room » en août 2019. Cette sordide affaire a immédiatement déclenché la colère des citoyens, entraînant une pétition en ligne signée par plus de 5 millions de personnes exigeant que la police publie publiquement l’identité du fameux « Doctor ».

« Si (il) n’est pas un diable, qui d’autre pouvez-vous dire que c’est un diable ? (Il) devrait se tenir sur une ligne de photos, avec son visage nu… Les droits de l’homme sont un luxe pour quelqu’un qui pense légèrement à l’humiliation des autres », pouvait-on lire sur la pétition.

Qui sont les coupables ?

Comme vous vous en doutez surement, les deux hauts dirigeants de ces réseaux sexuels en ligne ont été rapidement appréhendés à la suite de la pétition. Tout d’abord, il y a « God God », qui avait encore nargué la police avant son arrestation. Il a affirmé à ce moment-là que les autorités ne pourraient pas l’inculper parce qu’il n’utilisait jamais son propre téléphone et n’utilisait que des chèques-cadeaux impossibles à suivre. Mais, il avait tort, car en avril 2021, Moon Hyung-wook a été condamné à 34 ans de prison.

Cyber Hell: Exposing an Internet Horror

Nous avons ensuite le « Doctor », dont l’identité a été révélée en mars 2020. Cho Joo-bin a ainsi été reconnu coupable de chantage ainsi que de harcèlement sexuel et a été condamné à 40 ans de prison. À part les deux hommes, M. Jeon surnommé « Watchman » a aussi été arrêté pour avoir rendu la « Nth Room » populaire. Pour ses crimes, M. Jeon a été condamné à trois ans et six mois de prison. M. Shin, un opérateur de la « Nth Room » qui a repris l’organisation de « God God », a été condamné à un an de prison.

Cyber Hell: Exposing an Internet Horror

Cependant, il faut savoir que ces arrestations ne représentent pas l’ensemble des deux organisations étant donné qu’elles étaient très élaborées et reposaient sur des systèmes d’administrateurs, de harceleurs, de recruteurs et de maîtres chanteurs. De plus, il y a aussi en parallèle les nombreuses personnes qui s’abonnaient à ces groupes pour acheter et revendre de la pornographie enfantine. Quoi qu’il en soit, cette horrible histoire s’est très bien terminée avec les deux grands cerveaux derrière les barreaux.
Voilà ainsi ce qui vous attend si vous prévoyez de regarder ce nouveau documentaire. Donc, si vous avez un cœur solide et que ce genre d’histoire vous intéresse, rendez-vous sur Netflix pour découvrir « Cyber Hell: Exposing an Internet Horror ».

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