Préparez-vous à ouvrir votre porte-monnaie ! Pour l’année 2024, les grandes villes sont dans le viseur avec une probable hausse de la taxe foncière.
En parallèle de la revalorisation des bases locatives de 3,9 points suite aux conséquences de l’inflation, certaines collectivités optent également pour une augmentation de la taxe foncière. Nancy, Annecy et Villeurbanne par exemple, font partie des premières grandes villes à avoir approuvé de telles hausses. Ces décisions vont imposer un fardeau supplémentaire aux propriétaires possédant des biens dans ces municipalités, accentuant ainsi la pression fiscale sur leur patrimoine immobilier.
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A quoi est due cette hausse ?
En septembre 2024, une douloureuse addition attend certains propriétaires français, car une augmentation de 3,9% de la taxe foncière est déjà actée pour les 32 millions de propriétaires concernés, indépendamment des décisions prises par leurs collectivités locales.
Cette hausse, inévitable pour tous, découle de la revalorisation des bases locatives, indexée sur l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) publié chaque année en novembre de l’année précédente.
Bien que celle de 2023 soit moindre que celle de 2022, qui avait entraîné une hausse de la taxe foncière de 7,1%, des augmentations locales peuvent encore s’ajouter à cette charge fiscale déjà accrue.
Il ne s’agit pas de la première hausse de cette taxe
Il est bon de se souvenir qu’en 2023, environ 15% des communes avaient relevé leurs taux afin de renforcer leurs budgets. Selon l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), cela avait entraîné une hausse moyenne de la taxe foncière de 9,3% entre 2022 et 2023 dans les 200 plus grandes villes de France.
Cette augmentation était deux fois plus élevée que celle de l’année précédente et sept fois supérieure à celle mesurée entre 2020 et 2021 ! Parmi les cas les plus remarquables, on se souvient de Paris et de son augmentation de 44%, dont 62% concernait la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB).
La question qui se pose désormais est : qu’en sera-t-il en 2024 ?
Des augmentations conséquentes déjà décidées ou communiquées pour l’année 2024
De nombreuses municipalités ayant maintenu les impôts inchangés pendant des années se trouvent désormais contraintes de solliciter leurs résidents à consentir à un effort financier. Les premières grandes villes ont déjà décidé de renforcer leur fiscalité. Dans le département du Rhône, Villeurbanne a déjà acté, à la fin de décembre, une augmentation de 10% de la taxe foncière pour l’année 2024. De même, les habitants de Nancy devront supporter une hausse de 14,5% de la taxe foncière.
Cette augmentation découle d’une double augmentation, d’abord décidée par la métropole du Grand Nancy, suivie par celle de la ville, votées le lundi 25 mars. “Si vous payez une taxe de 500 euros en 2023, celle de 2024 sera de 575 euros donc un peu plus de 6 euros par mois”, a expliqué Mathieu Klein, maire de Nancy, sur France Bleu Sud Lorraine. À cela s’ajoute Annecy (Haute-Savoie) et son augmentation de 14 points de la taxe foncière. Dans la même lignée, à Nice (Alpes-Maritimes), la taxe foncière sur les propriétés bâties passe de 29% en 2023 à 35%, tandis que pour les résidences secondaires, elle augmente de 21% à 25%.
La taxe sur les propriétés non bâties passe également de 32% à 38%. Selon la municipalité, cette augmentation représente en moyenne un surcoût de 12 euros par mois et par contribuable niçois. Montreuil (Seine-Saint-Denis) suit la même tendance, avec une augmentation de 5% de la taxe foncière pour l’année 2024, votée pour la deuxième fois en deux ans. Les autres municipalités ont encore quelques jours pour décider d’une éventuelle hausse de leur fiscalité foncière.