Le coût mensuel moyen de l’hébergement en Ehpad s’élève à 2 000 euros en région, une somme que la plupart des résidents ont du mal à assumer, d’où leur besoin de recourir aux aides.
Face au coût souvent prohibitif de l’hébergement en Ehpad pour de nombreux résidents, les autorités publiques ont instauré différentes aides financières afin de faciliter l’accès à ces établissements. Parmi ces soutiens, on retrouve l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), l’Aide Personnalisée au Logement (APL) ainsi que des possibilités de réductions d’impôt. Ces dispositifs visent à soulager financièrement les personnes âgées et leurs familles, leur permettant ainsi de bénéficier d’un accès plus accessible aux services offerts par les Ehpad. Dans cet article, nous passerons en revue ces diverses aides disponibles pour aider les résidents à financer leur hébergement.
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Recours à l’APA pour financer l’hébergement en Ehpad
En région, le coût mensuel moyen de l’hébergement en Ehpad s’élève à 2 000 euros, mais en Île-de-France, il grimpe à 2 813 euros. Ces dépenses couvrent à la fois les frais d’hébergement et ceux liés au niveau de dépendance de chaque résident. Pour beaucoup de personnes âgées, leur pension de retraite seule ne suffit pas à couvrir ces frais, d’où la nécessité de recourir à des aides financières.
Parmi ces aides, l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) est essentielle. Conçue pour financer les dépenses liées à la perte d’autonomie, elle est accessible à tous les résidents sans condition de revenus. Toutefois, le montant de l’APA varie en fonction du degré de dépendance de la personne, déterminé selon une échelle de 6 niveaux. Ainsi, ceux qui nécessitent un niveau de soins plus élevé peuvent bénéficier d’une allocation plus conséquente.
L’APA joue un rôle crucial dans l’accès des résidents aux services offerts par les Ehpad en soulageant une partie de leurs frais. Son accessibilité à tous, indépendamment des revenus, en fait un soutien financier précieux pour les personnes âgées et leurs familles, contribuant ainsi à garantir un accès équitable aux soins et à l’hébergement en établissement pour personnes âgées dépendantes.
Une réduction d’impôts destiné aux résidents
L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) est destinée à couvrir les frais des personnes présentant des niveaux de dépendance allant de 1 à 4 selon la Grille AGGIR (Autonomie, Gérontologie Groupe Iso-Ressource). Les individus des niveaux 5 et 6, qui conservent un niveau d’autonomie relativement élevé, ne sont pas éligibles à cette aide.
L’évaluation du degré de dépendance d’une personne est réalisée lors des premières semaines de son séjour en Ehpad. Il est important de noter que l’Allocation Personnalisée d’Autonomie n’est ni soumise à l’impôt ni récupérable sur la succession.
En ce qui concerne les avantages fiscaux, les résidents imposables en Ehpad peuvent également bénéficier d’une réduction d’impôt. Cette réduction atteint 25 % des frais de dépendance et d’hébergement en Ehpad, dans la limite de 10 000 euros par an. Le montant maximal de cette réduction est de 2 500 euros par personne hébergée. De plus, les résidents qui ont conservé leur résidence principale peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d’un allègement de la taxe foncière.
L’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH) : un soutien financier pour les résidents en Ehpad
Une ressource supplémentaire pour aider à couvrir les frais d’hébergement en Ehpad est l’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH). Destinée aux résidents qui ne peuvent pas assumer l’intégralité de leur facture en Ehpad, l’ASH est octroyée par le Conseil départemental, qui prend en charge la différence entre le montant de la facture et la contribution de la personne, comme indiqué sur le site gouvernemental dédié aux personnes âgées.
L’ASH constitue une avance récupérable sur la succession du bénéficiaire à son décès. Par ailleurs, les Aides Personnalisées au Logement (APL) représentent également une source de financement pour l’hébergement en Ehpad. Elles sont accessibles aux retraités aux revenus modestes résidant en maison de retraite médicalisée ou non, à condition que le logement soit conventionné APL et serve de résidence principale au demandeur.
Cependant, pour bénéficier des APL, le demandeur doit résider dans le logement au moins 8 mois par an. Le montant de l’APL dépend de divers facteurs, tels que les revenus du demandeur, le coût de l’hébergement et la zone géographique. Il est essentiel de vérifier que le logement est conventionné pour pouvoir bénéficier de ces financements.