Les signes caractéristiques d’une personne borderline, vous allez être surpris !

Les personnes souffrant de trouble borderline, principalement les femmes, vivent dans un état d’instabilité affective permanent.

D’abord décrit en 1938 comme une condition située entre les névroses et les psychoses, le trouble de la personnalité borderline a été officiellement reconnu comme une maladie mentale distincte en 1980. Il se manifeste par une instabilité et une hypersensibilité dans les relations interpersonnelles. Le Dr Jean-Pierre Guichard, psychiatre, psychothérapeute et auteur de “Le trouble borderline – Pour mieux comprendre la personnalité limite”, explique que les personnes atteintes de ce trouble sont hyperémotives, ressentant les émotions de manière plus intense que la moyenne et agissant comme des éponges émotionnelles. Pour ces individus, la définition de soi est souvent difficile et peut même conduire à un sentiment d’inexistence. Ce trouble affecte principalement les femmes, qui représentent environ deux tiers des cas diagnostiqués.

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Les premiers symptômes commencent à l’adolescence

Le trouble borderline se manifeste généralement entre la fin de l’adolescence et le début de l’âge adulte. Un diagnostic est envisagé lorsque le patient présente au moins cinq des neuf symptômes suivants :

1. Crainte de l’abandon, réelle ou perçue.
2. Relations instables, oscillant entre idéalisation et dévalorisation de l’autre.
3. Perturbation de l’identité et de la perception de soi.
4. Impulsivité dans divers domaines tels que les dépenses, la sexualité, la conduite automobile ou la consommation de substances.
5. Tendance aux menaces de suicide et à l’automutilation.
6. Variations rapides et marquées de l’humeur, incluant tristesse, colère et anxiété.
7. Sentiment persistant de vide intérieur.
8. Accès de colère intenses et inappropriés.
9. Idées de persécution et symptômes dissociatifs en situation de stress.

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Qu’est-ce que ce trouble signifie exactement ?

Les individus affectés par le trouble borderline se trouvent souvent dans une impasse relationnelle et professionnelle, luttant pour maintenir des liens durables et pour élaborer des projets à long terme.

De plus, un nombre considérable d’entre eux adoptent des comportements à risque, selon le Dr Jean-Pierre Guichard : “57 % d’entre eux sont aux prises avec des addictions, un grand nombre pratique l’automutilation, et 10 % finissent par mettre fin à leurs jours.”

Ces personnes s’efforcent désespérément d’éviter l’abandon, un trait qui révèle des troubles profonds de l’attachement. Leur existence est caractérisée par une instabilité émotionnelle constante, exacerbant ainsi leur difficulté à maintenir des relations saines et durables.

La possibilité d’une stabilisation vers l’âge de 40 ans

Les origines du trouble borderline demeurent partiellement mystérieuses, mais on estime qu’elles résultent à “42% de facteurs génétiques et à 58% de facteurs sociaux”. Un environnement social considéré comme “invalidant”, favorisant l’isolement, peut perturber la connexion émotionnelle du sujet.

Les expériences traumatiques telles que les abus sexuels ou les maltraitances sont également des déclencheurs potentiels du trouble borderline, avec “62% des personnes touchées ayant été victimes d’abus sexuels”, selon notre source. Un traitement combinant thérapie psychiatrique et médicamenteuse sur une courte période peut apporter des bienfaits, avec le Dr Guichard suggérant qu’une thérapie spécialisée sur deux ans pourrait contribuer à stabiliser les symptômes.

Par ailleurs, ces symptômes semblent se stabiliser d’eux-mêmes autour de l’âge de 40 ans.