France Assureurs envisage une augmentation de la surprime en réponse aux récentes inondations. Tous les détails dans cet article.
En raison des pertes financières considérables engendrées par les sinistres dus aux inondations et compte tenu de la fréquence croissante de ces événements climatiques, Florence Lustman, présidente de la fédération France Assureurs, a souligné l’impérieuse nécessité d’augmenter la surprime des assurances. Cette initiative vise à sauvegarder le régime d’assurance, qui se trouve en déficit depuis l’année 2015.
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Une très bonne couverture assurantielle en France
Dans une récente déclaration à Amandine Bégot sur RTL, Florence Lustman, présidente de la fédération France Assureurs, a souligné l’importance vitale de pérenniser le régime d’assurance contre les événements naturels tels que les inondations, en dépit de son déficit financier depuis 2015.
Selon elle, ce régime, envié par le monde entier, offre une couverture essentielle aux Français pour seulement 25 euros par an. Bien que des ajustements financiers soient nécessaires pour remédier au déficit actuel, l’accent devrait être mis sur la garantie de la pérennité de ce régime, jugé très protecteur face à l’aggravation des événements climatiques.
Actuellement, le taux de surprime s’élève à 12% sur l’habitation, fixé par l’État, mais il est envisagé d’augmenter légèrement cette surprime pour assurer le financement adéquat du régime de catastrophes naturelles. Pour Florence Lustman, investir dans la pérennité de ce régime constitue une mesure nécessaire et bénéfique pour l’ensemble des Français, malgré les ajustements financiers potentiels à prévoir.
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L’aggravation des sinistres liés au climat
Florence Lustman, présidente de la fédération France Assureurs, a mis en exergue les coûts considérables engendrés par les récentes tempêtes qui ont frappé le pays. Elle a souligné que, malgré leur intensité, les tempêtes Ciaran et Domingos se classent au cinquième rang en termes de gravité des dommages par rapport à d’autres phénomènes observés en France.
Ces tempêtes ont entraîné divers dégâts tels que des infiltrations et des toitures arrachées, avec plus de 90 % des 517 000 sinistres déclarés touchant des logements de particuliers.
Face à ces dommages, les propriétaires se tourneront vers leur assureur pour couvrir les coûts des réparations, soulignant ainsi l’importance de disposer d’une assurance adéquate pour faire face à de tels événements.
Sauver le régime d’assurance : une responsabilité de l’Etat
Florence Lustman souligne la tendance alarmante observée par tous, à savoir l’aggravation des événements naturels en termes de fréquence et d’intensité, ce qui a des répercussions sur l’équilibre du régime des catastrophes naturelles, reconnu comme extrêmement protecteur pour les citoyens.
Elle a également rappelé que le délai pour déclarer les sinistres dans les régions touchées par ces événements a été prolongé d’un mois, avec une date limite désormais fixée au 1er décembre 2023.
“Nous avons étendu le délai à un mois pour déclarer les sinistres liés à ces deux tempêtes, car la priorité en de telles circonstances est d’assurer la sécurité des personnes et des biens, et bien sûr de déclarer les sinistres à son assureur le plus rapidement possible, mais dans cet ordre précis. Ceux qui ne l’ont pas encore fait sont donc encore dans les délais”, a-t-elle précisé.