Plongeant dans l’analyse du marché du gaz, nous scrutons de près comment la réduction de la consommation est sur le point de déclencher une nouvelle hausse des prix.
La consommation de gaz des Français a enregistré une baisse significative, passant sous la barre des 400 TWh en 2023, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis les années 1990. Cette tendance à la baisse, rapportée par GRTgaz, s’explique par une combinaison de facteurs multiples. Parmi ceux-ci, on peut citer l’essor des énergies renouvelables, les progrès dans l’efficacité énergétique, ainsi que les changements dans les modes de consommation et les pratiques industrielles. Cette diminution de la demande de gaz témoigne d’une transition en cours vers des sources d’énergie plus durables et moins dépendantes des combustibles fossiles.
Lire aussi :
- Chèque alimentaire 2024 : qui aura la chance de bénéficier de cette aide de la CAF ?
- Tabac : nouvelle hausse du prix des cigarettes au 1er mars, fumer vous revient de plus en plus cher !
Baisse importante de la consommation du gaz en France
Au cours de l’année 2023, la France a enregistré une chute significative de sa consommation de gaz, atteignant son niveau le plus bas depuis les années 1990. Cette tendance, soulignée par le gestionnaire du réseau de transport de gaz français dans un communiqué daté du 27 février, reflète l’adoption de nouveaux comportements axés sur la sobriété énergétique et une utilisation plus efficace du gaz.
La baisse de la consommation de gaz en France s’est maintenue sur une période de trois années consécutives, débutant en 2021. Avec une consommation de 381 TWh en 2023, contre 430 TWh en 2022 et 474 TWh en 2021, la nation a vu sa consommation globale diminuer de manière significative, atteignant une réduction totale de 20% sur cette période.
Cette tendance à la baisse de la consommation de gaz en France au cours des dernières années témoigne d’un changement fondamental dans les habitudes de consommation et de l’adoption croissante de pratiques plus respectueuses de l’environnement. En réduisant leur dépendance au gaz et en optant pour des alternatives plus durables, les Français contribuent à une transition énergétique plus écologique et plus responsable.
CAF : nouvelle aide de 607 euros versée le 5 mars, qui aura la chance de l’obtenir ?
Les causes de la diminution de la consommation de gaz
La consommation des distributions publiques, incluant les ménages, le secteur tertiaire et la petite industrie, a enregistré une baisse de 6,5% en 2023 par rapport à l’année précédente, atteignant 253 TWh, après un déclin similaire observé entre 2021 et 2022 (-6,2%). Selon GRTgaz, ce repli s’explique par divers facteurs, notamment un climat plus clément, des efforts de sobriété énergétique et une réduction de l’utilisation du gaz dans la production d’électricité.
En parallèle, la consommation des grands clients industriels à forte intensité énergétique a également diminué, enregistrant une baisse de 7,4% à 103,8 TWh, après une chute de 11,5% en 2022. Certains industriels, confrontés à l’augmentation des prix, ont opté pour d’autres sources d’énergie telles que l’électricité, explique Mme Sandrine Meunier, directrice générale de GRTgaz, citée par l’AFP. Cette évolution reflète également l’impact des hausses de prix observées depuis 2021 sur le comportement des consommateurs, qui cherchent des alternatives énergétiques plus économiques.
La tendance à la baisse de la consommation de gaz est donc le résultat de plusieurs facteurs interconnectés, notamment des conditions climatiques plus clémentes, des efforts accrus en matière de sobriété énergétique et une adaptation des grands clients industriels face aux hausses de prix. Cette évolution souligne les changements en cours dans le paysage énergétique français, avec une transition vers des sources d’énergie alternatives et une utilisation plus efficace des ressources disponibles.
Une nouvelle augmentation automatique du prix en vue ?
La tendance à la baisse de la consommation de gaz risque de contribuer à une augmentation des prix, avec une révision déjà prévue pour le 1ᵉʳ juillet 2024, prévoyant une hausse de 27%. Cette révision, attribuée à la revalorisation du tarif d’utilisation des réseaux publics de distribution, est principalement due à la diminution globale de la consommation de gaz, selon la Scale-up française Jechange.
La diminution de la consommation est également influencée par une réduction du nombre d’abonnés, en lien avec la transition énergétique. Ceci intervient alors que les coûts de maintenance des infrastructures du réseau de gaz en France restent constants et doivent être répartis entre un nombre de consommateurs de plus en plus restreint, entraînant ainsi une hausse mécanique du prix du gaz, comme l’explique l’assistant.
En parallèle, GRDF est chargé de mettre en œuvre les investissements nécessaires pour intégrer le biométhane au réseau gazier tout en maintenant le niveau de sécurité requis. Cette initiative devrait entraîner d’autres révisions des tarifs du réseau, avec pour conséquence une augmentation mécanique du prix du gaz.