Parfois, un accident vasculaire cérébral (AVC) peut survenir pendant la nuit, ce qui rend la prise en charge plus difficile. C’est ce qu’explique une neurologue.
Le Dr Heitz explique que l’accident vasculaire cérébral (AVC) est une altération du cerveau causée par soit une obstruction d’une artère cérébrale, soit par une hémorragie cérébrale. “L’obstruction est la cause la plus courante. Un caillot sanguin bloque une artère, perturbant ainsi l’irrigation sanguine du cerveau. Par conséquent, la zone irriguée ne reçoit plus suffisamment de sang et d’oxygène”, précise-t-il. Dans un premier temps, cette zone affectée subit des dommages, et si l’obstruction persiste, les neurones dans cette région peuvent mourir. “Dans le cas de l’hémorragie, un vaisseau sanguin se rompt dans le cerveau, provoquant un saignement. Ce saignement peut également entraîner la mort des neurones impliqués”, ajoute la neurologue.
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Quels sont les symptômes distinctifs de l’AVC ?
Il est essentiel de bien connaître les symptômes de l’accident vasculaire cérébral (AVC) afin d’être en mesure d’agir avec célérité. En effet, une intervention rapide est cruciale dans la prise en charge de cette condition. Le Dr Heitz souligne que les manifestations de l’AVC sont brusques, surgissant sans avertissement préalable.
Elles peuvent se manifester par une paralysie soudaine ou une perte de sensation dans un bras ou une jambe, des difficultés à s’exprimer, une perte de vision partielle ou des vertiges marqués. En cas d’hémorragie, des céphalées sévères, des épisodes de vomissements, voire une perte de conscience peuvent également se présenter.
Ainsi, la reconnaissance rapide de ces signes et une réaction immédiate peuvent contribuer à améliorer les chances de récupération et à réduire les séquelles potentielles associées à un AVC.
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Peut-on faire un AVC en dormant ?
“Effectivement, c’est un phénomène qui se produit même assez fréquemment, car dans la plupart des cas, l’AVC ne s’accompagne pas de douleur”, confirme la neurologue. Lorsqu’un accident vasculaire cérébral survient pendant la nuit, la personne concernée ne s’en rend compte qu’au moment de son réveil.
“Lorsque nous découvrons un AVC au réveil, nous nous efforçons toujours d’interroger minutieusement la personne elle-même ou son conjoint pour établir l’heure à laquelle elle s’est couchée et pour déterminer si elle s’est levée dans la nuit, par exemple pour se rendre aux toilettes.
Nous cherchons à estimer l’heure à laquelle la personne a été vue pour la dernière fois sans symptômes d’AVC”, explique plus en détail le Dr Heitz.
Comment traiter un accident vasculaire cérébral survenant pendant le sommeil ?
La neurologue souligne l’importance d’un délai de six heures après l’apparition des symptômes pour administrer un traitement efficace appelé thrombolyse. Ce traitement implique l’injection d’un agent puissant visant à débloquer l’artère affectée. Cependant, si la thrombolyse est réalisée trop tard, lorsque les neurones sont déjà endommagés, elle pourrait entraîner des saignements, aggravant ainsi la situation.
En cas d’AVC survenant pendant la nuit, il est crucial de recueillir autant d’informations que possible sur le dernier moment où la personne était exempte de symptômes. Le médecin ordonne une IRM cérébrale, certaines séquences de celle-ci permettant d’estimer le délai écoulé depuis l’AVC. Si l’AVC n’est pas détecté sur certaines séquences, il est probable qu’il soit survenu dans les six dernières heures. Cependant, cette estimation comporte des incertitudes, et les neurologues doivent évaluer attentivement les risques et les avantages de la thrombolyse.
Enfin, dans certains cas, notamment lorsque le caillot est important, une thrombectomie peut être envisagée. Cette procédure consiste à extraire directement le caillot à l’aide d’un cathéter. Elle présente moins de risques de saignement et peut constituer une alternative lorsque le risque de thrombolyse est jugé trop élevé. La neurologue souligne également l’importance d’informer la personne concernée et sa famille des risques associés à ces traitements, leur permettant ainsi de participer à la décision de les mettre en œuvre.