Attention aux travailleurs français ! Trois métiers risquent de disparaître sous l’impact redoutable de l’intelligence artificielle. Les détails.
“Notre ambition pour la France” : tel est le titre du rapport présenté ce mercredi 13 mars 2024 à Emmanuel Macron par la Commission de l’Intelligence Artificielle. Cette commission, dirigée par l’économiste Philippe Aghion et Anne Bouverot, présidente du conseil d’administration de l’École Normale Supérieure, regroupe une trentaine d’experts dans le domaine.
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Des professions susceptibles d’être menacées par l’Intelligence Artificielle
Le rapport “Notre ambition pour la France”, remis à Emmanuel Macron le 13 mars 2024 par la Commission de l’intelligence artificielle, explore diverses implications des avancées technologiques, de la santé à la création artistique en passant par l’environnement et la souveraineté. Cependant, une attention particulière est accordée à l’économie et à l’impact de l’IA sur le marché du travail.
Les experts soulignent que, dans 95 % des emplois étudiés, certaines tâches restent inaccessibles aux IA. Néanmoins, environ 5 % des professions risquent d’être affectées par cette technologie, principalement dans les domaines administratifs et commerciaux. Les métiers tels que les comptables, les secrétaires et les télévendeurs sont particulièrement exposés aux risques d’automatisation. Par ailleurs, des fonctions souvent occupées par des travailleurs indépendants ont déjà subi les conséquences de l’émergence de l’intelligence artificielle générative. Une étude mentionnée dans le rapport met en évidence l’impact négatif de ChatGPT sur des métiers impliquant la saisie de données, la conception graphique, le développement de logiciels et le marketing.
Enfin, bien que certaines professions intellectuelles ne soient pas susceptibles d’être entièrement remplacées par des IA, certaines de leurs tâches pourraient être menacées par l’IA générative. Les métiers tels que ceux des médecins, des enseignants, des avocats, des journalistes et des artistes pourraient connaître une réduction de l’emploi total en raison de l’automatisation de certaines fonctions.
Cela touchera l’ensemble des métiers
Pour enrichir davantage, on peut mentionner les travaux d’Antonin Bergeaud, économiste spécialisé dans la croissance et l’innovation, enseignant à HEC Paris. Son étude a scruté 16 937 tâches associées à 873 métiers.
Utilisant GPT-4 avec des requêtes spécifiques pour évaluer la possibilité pour l’IA de réaliser ces tâches à l’avenir, il souligne que cette évolution touchera tous les secteurs. Selon lui, même le métier de cuisinier pourrait bénéficier de l’aide de l’IA pour affiner ses recettes et gérer ses approvisionnements.
Cependant, il note que l’automatisation sera plus prononcée dans les professions où les tâches sont standardisées et répétitives.
Certaines professions plus exposées que d’autres
Selon Antonin Bergeaud, économiste de la croissance et de l’innovation enseignant à HEC Paris, certaines professions sont plus exposées que d’autres aux bouleversements induits par l’IA. Son analyse, portant sur 16 937 tâches liées à 873 métiers, a utilisé GPT-4 pour évaluer la possibilité que l’IA puisse effectuer ces tâches à l’avenir. Il souligne que « tout le monde va être concerné », même si le niveau d’automatisation sera plus élevé dans les métiers où les tâches sont standardisées et répétitives.
Cette remarque s’aligne avec les conclusions de la Commission de l’intelligence artificielle, qui met en avant le risque pour des métiers comme les comptables, les télévendeurs et les secrétaires.
En revanche, des professions telles que les concierges, les aides ménagères et les bouchers semblent moins susceptibles d’être affectées par ces changements technologiques, offrant ainsi une perspective de stabilité dans un paysage professionnel en pleine mutation.
