Comme c’est le cas chaque début d’année, les pensions de retraite connaissent une augmentation. Il est intéressant d’examiner cette hausse moyenne ainsi que les bénéficiaires concernés.
Le montant de la pension de retraite n’est pas fixe et est réévalué chaque année en fonction des conditions économiques en vigueur dans le pays. Cette année, les retraités pourraient s’attendre à une réévaluation plus significative en raison de l’inflation observée en 2023. Cependant, les pourcentages précis de cette réévaluation restent encore incertains pour certains, notamment pour les petites pensions, qui sont soumises à des critères différents pour leur revalorisation.
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Pourquoi revaloriser les petites retraites ?
Une nouvelle revalorisation des petites retraites a été mise en place suite à une réforme initiée en septembre 2023 et concrétisée en octobre 2023. Ces revalorisations s’adressent spécifiquement aux personnes percevant des revenus modestes.
Sur les 634 000 personnes concernées par les petites retraites, seuls 185 000 seniors bénéficieront de la revalorisation cette année. Ces données soulèvent des interrogations quant aux critères d’admissibilité et aux bases sur lesquelles ces revalorisations sont effectuées.
Il est important de noter que les petites pensions ne sont pas recalculées uniquement en fonction de l’inflation, contrairement à ce que l’on pourrait penser. En réalité, elles sont liées à l’évolution du SMIC. L’objectif est d’atteindre 85 % du SMIC net après une carrière complète.
Les séniors concernés par cette augmentation des retraites
Selon les données fournies par la Drees pour l’année 2024, seuls 185 000 bénéficiaires sur les 634 000 concernés par cette augmentation pourront en bénéficier. Cela représente environ un tiers des bénéficiaires de petites pensions. Cette revalorisation est basée sur certains critères de sélection. Tout d’abord, les pensionnés doivent avoir une carrière complète, qu’ils aient travaillé dans le secteur privé en tant que travailleurs salariés ou indépendants. Cette condition réduit déjà le nombre de personnes éligibles.
En outre, les personnes ayant une carrière mixte, c’est-à-dire ayant travaillé à la fois dans le secteur public et privé, ainsi que celles ayant eu des interruptions de carrière, sont exclues de cette revalorisation.
Cette mesure vise principalement les nouveaux bénéficiaires du Minimum contributif (Mico) et ne concerne pas les personnes déjà à la retraite avant la réforme. Aucune disposition n’a été annoncée pour ces dernières, comme le rapporte Pleine Vie.
À combien s’élève cette hausse des pensions ?
Une fois éclairci le sujet des bénéficiaires admissibles, il reste à découvrir le montant obtenu suite à cette revalorisation. Cette hausse se traduit par une augmentation de 30 euros par mois pour les 185 000 nouveaux pensionnés bénéficiant déjà du Minimum contributif (Mico).
Auparavant, le montant du Mico s’élevait à 110 euros par mois. Désormais, les bénéficiaires touchent donc 136 euros. Toutefois, cette augmentation suscite encore des mécontentements parmi les bénéficiaires, qui s’attendaient à une revalorisation plus conséquente de la part de l’État.
Grâce à cette réforme, 20 000 retraités supplémentaires ont pu bénéficier du Mico, une perspective qui semblait inenvisageable avant septembre 2023. Cette initiative a également contribué à réduire les écarts de pensions de retraite entre les secteurs public et privé, ainsi qu’à atténuer la disparité de montants entre les hommes et les femmes.